Urbanisme, pollution, etc
Autant je suis globalement d'accord avec les idées développées par Thierry Crouzet sur son blog, autant son dernier article, Retour à la ville m'a quelque peu fait tiquer.
Il part du postula que "Quitter les villes, revenir à une vie pastorale, serait le meilleur
moyen de régler une grande partie des problèmes environnementaux." est une idée reçue, fausse qui plus est. Quant à sa fausseté, je suis tout à fait d'accord, par contre, là où je m'inscris en faux, c'est de laisser entendre que nombre de gens pensent qu'en vivant à la campagne nous polluerions moins. Et bien non, ceux et celles qui veulent aller vivre à la campagne ne le souhaitent pas pour moins polluer, mais bien pour vivre dans un environnement moins pollué que bien sûr ils contribueraient à détruire de par leur mode de vie citadin non adapté à la campagne, mais ce dernier point est bien souvent occulté quand on part s'y installer ou quand simplement on l'envisage.
Par contre, je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il est temps que nous revoyons nos modes de vie pour trouver des façons de faire plus respectueuses de nous-même, des autres et de l'environnement, entre autre, revoir l'urbanisme pour faire la part belle aux piétons, vélos, rollers, etc et réserver la voiture pour les déplacements extra-urbains.
L'idée de ville écologique très dense qu'il propose ensuite me laisse assez dubitative. Autant, l'image qu'il suggère d'une ville aèrée, lumineuse, autosuffisance du point de vue énergétique, parsemée de jardins suspendus et de cascades est plaisante, autant l'idées d'y loger un maximum de citadins pourrait mener à pas mal de violence. En effet, quand les gens vivent entassés les uns sur les autres, l'aggressivité croit entre eux d'une façon dramatique. Il suffit pour s'en convaincre de tenter de dire "Bonjour" à un parisien. Neuf fois sur dix, il ne vous répondra pas et vous regardera comme si vous alliez l'agresser. J'en sais quelque chose, j'ai grandi à 30 minutes en train de Paris, dans une petite ville entourée de bois et de champs où on pouvait aller chercher son lait frais à la ferme du voisin pour son petit déjeuner. Et bien, j'y ai vu la densité s'accroître et les visages se fermer. Aujourd'hui, il me serait impossible de saisir le regard d'un passant sans le mettre extrêmement mal à l'aise. Trop de contacts avec les gens semble tuer la relation humaine, chacun ayant besoin d'un minimum d'espace pour ne pas se sentir envahi et donc pouvoir être accueillant.