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Carnet d'études
26 juin 2006

Urbanisme, pollution, etc

Autant je suis globalement d'accord avec les idées développées par Thierry Crouzet sur son blog, autant son dernier article, Retour à la ville m'a quelque peu fait tiquer.
Il part du postula que "Quitter les villes, revenir à une vie pastorale, serait le meilleur moyen de régler une grande partie des problèmes environnementaux." est une idée reçue, fausse qui plus est. Quant à sa fausseté, je suis tout à fait d'accord, par contre, là où je m'inscris en faux, c'est de laisser entendre que nombre de gens pensent qu'en vivant à la campagne nous polluerions moins. Et bien non, ceux et celles qui veulent aller vivre à la campagne ne le souhaitent pas pour moins polluer, mais bien pour vivre dans un environnement moins pollué que bien sûr ils contribueraient à détruire de par leur mode de vie citadin non adapté à la campagne, mais ce dernier point est bien souvent occulté quand on part s'y installer ou quand simplement on l'envisage.
Par contre, je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il est temps que nous revoyons nos modes de vie pour trouver des façons de faire plus respectueuses de nous-même, des autres et de l'environnement, entre autre, revoir l'urbanisme pour faire la part belle aux piétons, vélos, rollers, etc et réserver la voiture pour les déplacements extra-urbains.

L'idée de ville écologique très dense qu'il propose ensuite me laisse assez dubitative. Autant, l'image qu'il suggère d'une ville aèrée, lumineuse, autosuffisance du point de vue énergétique, parsemée de jardins suspendus et de cascades est plaisante, autant l'idées d'y loger un maximum de citadins pourrait mener à pas mal de violence. En effet, quand les gens vivent entassés les uns sur les autres, l'aggressivité croit entre eux d'une façon dramatique. Il suffit pour s'en convaincre de tenter de dire "Bonjour" à un parisien. Neuf fois sur dix, il ne vous répondra pas et vous regardera comme si vous alliez l'agresser. J'en sais quelque chose, j'ai grandi à 30 minutes en train de Paris, dans une petite ville entourée de bois et de champs où on pouvait aller chercher son lait frais à la ferme du voisin pour son petit déjeuner. Et bien, j'y ai vu la densité s'accroître et les visages se fermer. Aujourd'hui, il me serait impossible de saisir le regard d'un passant sans le mettre extrêmement mal à l'aise. Trop de contacts avec les gens semble tuer la relation humaine, chacun ayant besoin d'un minimum d'espace pour ne pas se sentir envahi et donc pouvoir être accueillant.

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Commentaires
G
En fait, je pense que la solution c'est de devenir plus responsable personnellement et collectivement. Et c'est loin d'être facile de trouver des solutions fiables et durables sans revers désastreux dans un temps futur. La réalité, c'est que nous devenons trop nombreux et sommes trop immatures, c'est-à-dire que souvent nous ne comprenons que très mal nos relations avec notre environnement. <br /> En fait, c'est de s'éduquer sur notre planète et sur tous ses mécanismes, et de ne pas oublier que l'être humain est faillible en même temps d'être génial. Il faut donc souvent travailler contre certains mouvements tournés plus égoïstement vers l'accumulation de richesses dans l'immédiat, et qui ne regardent pas les pertes pour le futur (ou dans l'immédiat, tant qu'à faire), et prendre des solutions simples tout en les convaincant du bienfondé de cette manoeuvre. Comme si notre planète pouvait tout donner, tout le temps, sans manquer de rien. Mais peut-être sommes-nous à un tournant dans l'histoire des êtres inconscients des besoins des autres... C'est beau de rêver, non? Pour ce qui est de rester dans le sujet immédiat du poste, c'est que quoique nous trouvions comme solutions, que ce soit en ville ou à la campagne, il faut les mettre en application au plus vite. Et oui, je trouve qu'il a raison avec ses solutions pour des villes plus écolos et auto-suffisantes. Et c'est aussi vrai que d'être trop nombreux, n'aide pas pour l'agressivité, mais en fait n'est-ce pas de mauvaises conditions de vie, qui mènent vers cet état d'esprit...? Et d'améliorer la vie en ville n'est pas une mauvaise idée. De toutes façons, il faut le faire. (Comme de dépoluer les campagnes, les forêts les mers et les lacs.) J'ai justement acheté une revue française, l'autre jour (Architecture àvivre, maisons - bimestriel N° 30 mai/juin 2006) qui parle du sujet des solutions urbaines à la polutions que certaines villes européennes ont testées, plutôt intéressant...
T
Je suis plutôt d’accord avec ce que Nathalie dit sur post : http://nathaliebuckvald.canalblog.com/archives/2006/06/26/2175408.html.<br /> <br /> J'ai pas dit que je voulais loger dans une ville hyperdense, j’ai pas dit que ce serait le paradis. Je crois juste que l’humanité n’aura sans doute pas beaucoup d’autre choix. Il n’y aura pas de la place à la campagne pour tout le monde. Donc il faut trouver un moyen de construire des villes moins polluantes et vivantes.<br /> <br /> Voici une version PDF de l’article de NewScientist :<br /> http://blog.tcrouzet.com/images_tc/ecocity_ns.pdf<br /> <br /> Dans cette histoire, ce qui m’intéresse avant tout c’est la possibilité qu’une ville écologique apparaisse par auto-organisation, loin de tout centralisme.
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