Ca va me manquer
Une semaine en atelier de menuiserie.
Une semaine de la joie toute simple de faire de mes mains, de questionner les menuisiers sur les essences de bois, les outils, les machines, les méthodes de travail.
Une semaine à voir comment on trace et découpe un contre-profil, comment on mesure ou calcul une cote, comment on monte un meuble, comment on le ponce et le vernis, comment on enlève le bois vermoulu d'un volet pour le remplacer par une pièce de bois sain et comment tailler et poser cette pièce pour qu'elle soit invisible une fois le volet peint.
J'ai les mains toutes écorchées et des ampoules ici et là. Comme aurait dit ma grand-mère, "c'est le métier qui rentre". Et là, le métier est entré fermement dans mes tripes et n'est pas prêt de me lâcher. Le stage vient à peine de se finir que je sais déjà que ça va me manquer et qu'il est impératif pour moi de faire ce métier et pas un autre. J'ai deux possibilités : soit trouver un contrat de qualif d'ici avril (date de la prochaine session de formation) pour me former en alternance, soit attendre la session suivante pour faire une formation à temps plein en centre AFPA. Le patron chez qui j'ai fait mon stage me conseil la deuxième alternative, plus efficace à son avis pour acquérir les bases, mais, ce qu'il ne réalise pas, c'est que durant les 8 à 10 mois d'attente, il me faudra travailler et ce sera probablement en supermarché ou en usine, ce qui ne m'enchante guère. Alors, je vais couper la poire en deux : essayer de trouver un contrat de qualif d'ici avril et si ça ne marche pas, retourner à mes petits boulots en attendant de faire une formation à temps plein.
Dans tous les cas, c'est dit, je serais menuisier.