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Carnet d'études
17 novembre 2006

Perspective, constatations préliminaires.

Déjà, pourquoi ai-je décidé d'étudier la perspective?
Pour comprendre l'espace, m'y situer, comprendre la relation des choses dans et à l'espace. Surtout pour ne plus être prise de cette terreur, de ce vertige qui m'avait étreinte en regardant un simple horizon tracé sur une feuille vide. Ça peut sembler bête mais à ce moment là, j'ai compris ce que devait éprouver Blaise Pascal pour écrire que la vâstitude de l'univers l'effrayait. Je veux comprendre pour ne plus être désemparée face à une bête ligne sur une feuille, pour maîtriser, à défaut de pouvoir contrôler.

Bon, maintenant, le perspective par elle même.

Première constatation : L'espace est neutre, indépendant de notre morphologie, de notre culture, etc.
Première constatation bis : L'espace n'est pas représentable en tant que tel : on ne peut le matérialiser que par la relation qu'on perçoit entre des objets situés dans un espace.

Deuxième constatation : Notre perception de l'espace est conditionnée par notre morphologie. En effet nous percevons l'espace d'abord par nos yeux, ceux-ci étant situés à environ 1m50 du sol et à l'avant du crane, prédateur oblige.
Conséquences : un champ de vision conique d'environ 90° utiles, barré en son milieu par la ligne d'horizon (position due à notre verticalité : un aigle en vol percevra l'horizon comme un cercle centré au milieu de son champ de vision). Toute chose située à hauteur d'yeux se confond avec la ligne d'horizon. Celle-ci étant au milieu de la fenêtre de représentation, cette dernière correspond donc à un diamètre de 3m.

Troisième constatation : Notre vision est circulaire, pourtant, on la ramène à un carré. (en écrivant ça, mes yeux tombent sur un crayonné de Zed Oras entièrement contenu dans un cercle, ce n'est probablement pas un hasard)
Pour quelles raisons? Probablement pour une question de facilité de construction, pour des questions de culture aussi et puis les éléments représentés dans la différence entre le cercle et le carré permettent sûrement de prendre en compte (au moins en partie) la vision périphérique, de faire le lien entre ce qui est "plein champ" et ce qui est "hors champ". Pures suppositions de ma part sur une question qui a plus trait à la psychologie de la représentation qu'à la phénoménologie de la perspective. Brisons donc là.

Ces quelques constatations faites, on voit qu'il doit être possible de construire une représentation en perspective d'objets dans l'espace en s'appuyant sur les axes vertical et horizontal de notre champs de vision.

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